Ce parcours phare des gorges du Verdon n’est pas un circuit et l’aller-retour serait trop long (selon le topo). Il démarre de Rougon (voire du Point Sublime, belvédère de la route départementale) et finit au chalet de La Maline, ou plutôt dans l’autre sens dans mon cas. Il existe des navettes pour faire la jonction, mais elles sont toutes absentes en cette saison. Un taxi à 9 places en profite mais malgré son prix intéressant quand il se retrouve plein, je préfère tenter le stop, fonctionnant très bien m’a-t-on dit. Pour ne pas me préoccuper du transport à mon retour de rando, je décide de faire du stop dès maintenant et retrouver ma voiture en terminant ma marche. Je suis garé sur le parking de Roubon, village perché dans la montagne, dont l’accès est une route étroite et sans issue. Ce mini-village est constitué d’une crêperie et de 8 maisons, plus ou moins on va dire. On est samedi 8h du mat… J’aime réunir les conditions parfaites pour faire du stop ;). Mais je suis médisant car une voiture passe presque au moment où je lève le pousse pour la première fois. Elle s’arrête mais ne peut me descendre qu’au Point Sublime, à quelques kilomètres au bas de la route sans-issue. Il me faudra plusieurs autres pousses levés et 2 voitures encore pour rejoindre le chalet de La Maline, mon point de départ pédestre. L’une de ces voitures est celle de Murielle de Valbonne dont la voiture chante à chaque trou ou bosse du bitume. On sympathise, elle doit retrouver un ami (Pierrot) sur le Blanc Martel, on part ensemble, on marche ensemble et on retrouve Pierrot 3 minutes après en avoir passé 10 à graver « Mumu » dans le sol pour indiquer notre direction à une bifurcation que Pierrot avait déjà dépassé…hihi.
Magnifique itinéraire que ce sentier Blanc Martel, le long du Verdon. Avec ce grand soleil, l’automne donnent des ombres spécifiques, bien marquées, qui redessinent et enrichissent un paysage déjà bien spectaculaire. Les arbres à feuilles caduques ont changé de ton, rivés à la montagne aux côtés de ceux qui ont gardé leur couleur originelle. La sécheresse, qui sévit (malheureusement) dans la région depuis plusieurs mois, accentue encore le contraste. En gros, ça pète quoi ! Et ça mériterait quelques clichés photo… bah non, faudra attendre le 8 novembre;). On mange tous les 3 à la Mescla, belvédère au bord du Verdon qui nous injecte directement dans les iris, de belles images d’eaux verdoyantes se frayant un chemin au milieu des gorges. Repas court pour ensuite entamer une marche conduite par Pierrot qui accélère rapidement le pas. Je suis en pleine forme, ça tombe bien à pic pour suivre le rythme de mes 2 nouveaux compagnons randonneurs.
Tous les 3 terminons notre marche au Point Sublime, où un bar nous sert la bière d’après rando. La flemme de repartir pour ces derniers kilomètres qui me séparent de la voiture, Murielle et Pierrot me reconduisent directement au parking où elle est garée. Là, je trouve une planche dont l’un des côtés est volontairement posé sur ma plaque d’immatriculation. Le message est clair : « Ne dormez pas ici ce soir ». Le village a suffisamment été bousculé par les touristes de la saison estivale, je ne vais pas chercher les problèmes. Puis avec mon attirail véhiculé, il est préférable de rester discret. Je retourne donc au parking de ma première rando. L’endroit est désert et à l’écart de tout. Ce sera parfait.