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Janvier 2018 – Verdon

Un mois à vivre dans le Verdon.

Ses gorges, ses randos, ses vautours fauves, ses vents incessants, neige, brouillard, déluge de pluie ou soleil, tout y passé : de -3 degrés à 23 degrés pour ce mois de janvier. Hormis une boulangerie et une épicerie (qui fermera mi-janvier), tout commerce était fermé. Ce parc régional français, l’un des plus fréquenté en période estivale, est ici déserté. 1 mois en solitaire en compagnie – la plupart du temps – des vautours fauves. Quelques randos tout de même, quelques touristes ou photographes animaliers sur la route des crêtes.

« de 2 »

NB: smartphone HS donc nouveau téléphone à l’ancienne, d’où ces photos de basse qualité.

23 déc – gorges de l’Esteron (2/4) – mont Vial (3/4)

2 randos aujourd’hui.

en cours d’écriture…

NB: smartphone HS donc nouveau téléphone à l’ancienne, d’où ces photos de basse qualité.

3 déc – sentier du Blanc Martel – sentier de l’Imbut (4/4)

Me voilà revenu dans les gorges du Verdon pour y effectuer ma boucle. J’étais venu randonner ici fin octobre, la sécheresse sévissait tellement en cette période que même les buis avaient cramé, chose qui n’était pas encore arrivée dans la région. Aujourd’hui et en ce début de décembre, la neige recouvre une bonne partie du paysage. La route pour accéder au chalet de La Maline (point de départ du sentier touriste du Blanc Martel) n’est pas encore déneigée. C’est d’autant plus inattendu pour moi qui randonnait dans ce site en short + tee-shirt il y a à peine plus d’un mois. Le soleil est au rendez-vous, le ciel est bleu et je me régale à l’avance de ma future délicieuse journée. Déjà sur le trajet en voiture et dans la neige jusqu’au chalet, je suis comme un gamin qui découvre cette neige pour la première fois.

Après avoir mon temps avec un chat qui sert à rien, je pars sur le sentier enneigé du Blanc Martel pour rejoindre la Mescla, petit balcon au bord du Verdon qui offre une beau panorama sur les gorges homonymes. Murielle, avec qui j’avais randonnée en octobre, avait pris des photos. J’essaie donc de prendre quelques unes des miennes avec le même cadrage pour comparer les 2 saisons. C’est très surprenant… Après la Mescla, je pousse encore un peu sur le sentier du Blanc Martel pour faire ensuite demi-tour car je veux me faire le sentier de l’Imbut dans la foulée, et je dois revenir sur mes pas pour le rejoindre. Le sentier de l’Imbut est un parcours accidenté qui suit les méandres creusés par le Verdon. On y admire sans cesse ses eaux verdoyantes et l’itinéraire (plus technique que celui du Blanc Martel) reste, à mon goût, plus spectaculaire et impressionnant.

Le retour vers l’Imbut sera rapide : mes enjambées sont rythmées, je cours même un peu pour gagner du temps. C’est la pleine forme et j’ai déjà pris le temps d’admirer le paysage à l’aller. J’atteins la passerelle qui me permet de rejoindre la rive gauche du Verdon et le sentier de l’Imbut quand je m’aperçois que le sentier (et d’ailleurs la passerelle elle-même) est fermé pour travaux de sécurisation. Des chutes de pierres régulières rendent notamment le trajet dangereux. En octobre, le sentier devait déjà être fermé pour les mêmes raisons, mais les travaux n’avaient pas commencés et aucune barrière n’était installée. Aujourd’hui, 2 barrières sont placées de chaque côté de la passerelle pour bloquer le passage. Or, je n’ai pas fait tout ce chemin pour rien. Je décide donc d’user de mon Opinel pour me permettre de passer. Je n’ai finalement qu’à couper un seul câble pour rejoindre mon itinéraire (je m’excuse auprès de la société qui mène les travaux, mais au vu de ce que je trouverai ensuite sur les lieux des-dits travaux, je crois que l’on me pardonnera ma soif…).

Sur ce sentier, je m’amuse comme un fou : succession de montées et de descente, caillasse, chemin technique, rapide…bref c’est ma marche. Et malgré un soleil étincelant que je ne verrais plus car je marche dans ces gorges étroites où il ne passe pas (en tout cas en cette saison), le paysage qui m’est donné est magnifique. L’eau du Verdon est verte et translucide, la roche est couverte d’un léger manteau de neige et les falaises semblent avoir été dessinées par un grand maître. Seul bémol, je suis effectivement constamment à l’ombre et ce sera difficile de restituer sur photo ce que j’admirerai aujourd’hui. J’atteins le point de destination que je me suis fixé peu avant la nuit : le Chaos de l’Imbut, un enchevêtrement et un dédale de roches énormes, parfait endroit pour déjeuner quand le soleil est au rendez-vous (cf moi d’octobre). Petite vidéo, puis je reste un bon moment pour apprécier ce Chaos et la roche qui le forme. Je repars juste avant la tombée de la nuit pour ne pas perdre une goute de cette journée.

Mon retour du Chaos de l’Imbut vers la passerelle, ensuite toute la remontée vers le chalet de La Maline se fait, comme prévu, presque entièrement de nuit. J’y prends autant de plaisir que tout ce que j’ai pu marcher aujourd’hui. Seul, comme souvent… pas un chat, pas même un chat qui sert à rien. Cette journée fut un délice.

1 déc – circuit de la Déa (1/4)

Cette rando n’en est pas une : une trop grande partie du parcours se fait sur piste de 4×4. Le trajet pour y accéder comporte lui aussi 1h de roulage sur des pistes de 4×4 caillouteuses, de quoi bien défoncer son véhicule. Heureusement, j’ai eu droit à de nombreuses apparitions animalières ainsi qu’aux premières neiges de basse altitudes de la région, magnifique spectacles où les flocons sont entre grêle et neige. Je ferais mon possible pour ne garder que ces quelques bons souvenirs de cette vrai-fausse randonnée.

30 nov – circuit de Fontanalbe (4/4)

Randonnée facile mais complémentaire à celle effectuée dans la vallée des Merveilles. Je devrais y retrouver neige (qui finalement me manque), peintures rupestres, lacs et beaux panoramix.
Moins merveilleuse que celle qui porte ce nom, cette vallée reste tout de même de toute beauté. Le beau temps est au rendez-vous malgré un seul et unique nuage qui me cache régulièrement le soleil. Ces 2 compères ne cesse de s’éloigner l’un de l’autre pour s’attirer à nouveau, me laissant très régulièrement à l’ombre et au froid. Qu’importe, j’ai mon plein de soleil et je suis occupé à contempler le paysage parsemé de petits lacs gelés. Je remercie tout de même le soleil qui restera à découvert et m’accompagnera pour mon déjeuner en bordure de lac. C’est d’ailleurs le seul moment où je croiserais d’autres randonneurs. Mais le fait marquant de cette journée, ce sont les rencontres animalières avec plus d’une vingtaine de chamois qui se sont offerts à mes yeux. Merci les gars.

Je pourrais le répéter pour chaque topo de randos : la plupart d’entre-elles se déroule sans rencontre aucune. Je marche seul comme dirait l’autre, et ça ne me dérange en rien. Les exceptions se font lors des week-end, où je peux croiser quelques locaux. Mes compagnons sont le soleil, le ciel et la terre ;)…. mais aussi et surtout les lumières d’automne, parfois les premières neiges hivernales, et maintenant la faune locale qui semble trouver ma présence moins troublante. Bah me suis bien lavé pourtant ! Je sens plus le bouc bordel ??!? Quoiqu’il en soit, l’automne reste une belle saison pour randonner, même si plus difficile que celle du printemps. 

29 nov – circuit de la Carleva (2/4)

Je change de vallée pour celle de la Roya. Sauvage et rurale peuvent définir cette rando qui contraste avec celles effectuées dans la neige. Je commence à croiser beaucoup d’animaux sauvages sur mon passage. Ils redescendent souvent les flancs de montagne, sentant le froid arriver je pense. L’ouverture de la chasse semble parfaitement coïncider avec cette période de semi-migration, hasard ou pas ?
Encore du soleil ! Mais où est passé le mauvais temps ?? Quelques nuages timides se forment en fin de journée….arrive-t-il ?

25 nov – tour du mont Falourde (2/4)

Comme à habitude je choisis ma rando du lendemain après (ou avant d’ailleurs) mon repas du soir, après quoi je roule pour arriver sur place et repérer mon départ. Seulement ce soir, impossible de trouver ce départ représenté par la balise 191. Je crains une erreur de chiffres comme cela arrive souvent sur les topos. Il ne fait pas tout à fait nuit quand ma recherche (à pied) me conduit au village médiéval de Bairols dont les rues exclusivement piétonnes, étroites et pavées m’attirent au point que je fais plusieurs fois le tour du village et que j’en oublie ma balise. Le village est perché en haut d’une falaise, donnant à chaque fenêtre de chaque maison le bénéfice d’une partie d’un panorama à 360 degrés. Partout, où que j’aille, j’entends de l’eau. Pourtant, aucun cours d’eau ne vit ici. Non, les ruelles sont simplement parsemés de fontaines, lavoirs, décorations ruisselantes. J’arrive trop tard et ne peut donc qu’imaginer ce même village éclairé par son soleil d’automne : de quoi en tomber amoureux. Demain peût-être ?

Bon elle est où ma balise 191, bordel ? Tout simplement plus bas au bord de la route sinueuse qui mène au village. C’est le lendemain matin que je finis par tomber dessus. La marche sera longue : il y a pas mal de dénivelé, pas mal de kilomètres à parcourir et j’ai les jambes lourdes aujourd’hui. J’avance un peu au ralenti en mode « pas dedans ». Je rejoins le village de Bairols de nuit, un peu déçu de ne pas avoir le temps de le visiter au soleil. Et demain est un autre jour de rando. Les « visites villageoises » sont un bonus, pas un but.

Cette journée est marquée par le brouillard. Enfin un temps que c’est pas le beau temps !! Ca change, et si ce n’est pas pour de la grisaille morose : je prends !! Bien qu’en mode « pas dedans », je suis comme un gamin quand je vois le brouillard épais monter ou bien lorsque je le surmonte assez pour l’admirer sillonner les vallons. En prime, j’aurais droit à de nombreuses rencontres avec les quadrupèdes locaux. Fabuleuse journée.

16 nov – forêt de la Maïris – cime de la Calmette (2/4)

Une fois n’est pas coutume, je me suis perdu puis complètement perdu dans cette rando-promenade, qui devait être une marche tranquille suite aux éprouvantes 3 dernières journées.

Il semble que je me sois perdu à l’aller parce que de nombreux et importants éboulements sur le sentier auraient enterrés des balises du sentier. Disons que j’ai le bénéfice du doute sur ce parcours ? Une longue piste lancinante sur une bonne partie de ce trajet aller, en plus du balisage « enterré », m’ont résolu à choisir un retour droit à travers bois. Cette escapade s’avéra être beaucoup plus proche d’une rallonge que d’un raccourci, à force de traverser les multiples vallons étroits et escarpés pour rejoindre le point de départ.

Au final : jamais vu la cime de Peïra Cava (point culminant de la rando) puisque je suis arrivé plus haut, à la cime de la Calmette (et non Bonnette comme je dis dans la vidéo…) en passant par le col de Turini. Cette cime n’est pas franchement au même endroit que celle de Peïra Cava, bref… rando tourbée, en plein la forêt. Elle me fera découvrir d’obscures granges abandonnées, dont je ne saurai sans doute jamais le nom.

NB: la route 1 voie double-sens qui mène à Camari (départ de la rando) est exceptionnelle (voir vidéo).

6 nov – col de la Marie Blanque

Chez Martin & Moutilde.

Moutilde part travailler et nous, les hommes, bah on se la coule douce en faisant la sympathique promenade du circuit autour du col de la Marie Blanque :).

Au programme : vaches, cloches de moutons qui font du bruit, prairies pour les vaches, prairies pour les moutons aux cloches qui font du bruit, enclos pour les vaches, enclos pour les cloches qui font du mouton, abreuvoir pour tous les zanimals avec ou sans cloche qui font du bruit ou pas.

Le soir, bouffe maison bio, trouspinette et jeu du « 6 qui prend » pour tout le monde. Bah voilà que c’est de la bonne journée qui va bien.