Comme à habitude je choisis ma rando du lendemain après (ou avant d’ailleurs) mon repas du soir, après quoi je roule pour arriver sur place et repérer mon départ. Seulement ce soir, impossible de trouver ce départ représenté par la balise 191. Je crains une erreur de chiffres comme cela arrive souvent sur les topos. Il ne fait pas tout à fait nuit quand ma recherche (à pied) me conduit au village médiéval de Bairols dont les rues exclusivement piétonnes, étroites et pavées m’attirent au point que je fais plusieurs fois le tour du village et que j’en oublie ma balise. Le village est perché en haut d’une falaise, donnant à chaque fenêtre de chaque maison le bénéfice d’une partie d’un panorama à 360 degrés. Partout, où que j’aille, j’entends de l’eau. Pourtant, aucun cours d’eau ne vit ici. Non, les ruelles sont simplement parsemés de fontaines, lavoirs, décorations ruisselantes. J’arrive trop tard et ne peut donc qu’imaginer ce même village éclairé par son soleil d’automne : de quoi en tomber amoureux. Demain peût-être ?
Bon elle est où ma balise 191, bordel ? Tout simplement plus bas au bord de la route sinueuse qui mène au village. C’est le lendemain matin que je finis par tomber dessus. La marche sera longue : il y a pas mal de dénivelé, pas mal de kilomètres à parcourir et j’ai les jambes lourdes aujourd’hui. J’avance un peu au ralenti en mode « pas dedans ». Je rejoins le village de Bairols de nuit, un peu déçu de ne pas avoir le temps de le visiter au soleil. Et demain est un autre jour de rando. Les « visites villageoises » sont un bonus, pas un but.
Cette journée est marquée par le brouillard. Enfin un temps que c’est pas le beau temps !! Ca change, et si ce n’est pas pour de la grisaille morose : je prends !! Bien qu’en mode « pas dedans », je suis comme un gamin quand je vois le brouillard épais monter ou bien lorsque je le surmonte assez pour l’admirer sillonner les vallons. En prime, j’aurais droit à de nombreuses rencontres avec les quadrupèdes locaux. Fabuleuse journée.