en cours d’écriture…
NB: smartphone HS donc nouveau téléphone à l’ancienne, d’où ces photos de basse qualité.
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Cette rando avec un dénivelé de 720 mètres ne devrait normalement pas poser problème. Mais la neige change entièrement la donne. En effectuant ce parcours le 14 novembre, j’ai pu l’apprendre à mes dépens quand mes pattes se noyaient dans une poudreuse assez haute pour cacher le sentier et son balisage. Ce jour-là il m’eût été impossible de trouver ce lac Nègre, pourtant à quelques minutes du but. Revanche !
En voyant l’arrière-pays déneigé, je suppose qu’il en est de même pour le haut-pays. Direction donc le Boréon pour retrouver la lac Nègre, perdu ce 14 novembre. Je me rends vite compte que penser « moins de neige en décembre qu’en novembre » est une hérésie. Je ne parviens même pas à mener ma voiture au parking de Salèse, départ du parcours pédestre. Depuis la ville du Boréon, les 7 kilomètres de « route » à monter sont enneigés, ou plutôt glacés. C’est inévitable, cette fois je dois chaîner. Je roule tranquille quand la chaîne gauche casse en passant sur un caniveau en travers de la route et caché par le neige. Les deux roues y sont empêtrées. 1 seule chaîne sur roue motrice revient à ne pas être équipé (or véhicule 4×4). La voiture est coincée avec une chaîne enroulée autour de son essieu gauche. Il me faut démonter la roue pour la démeler et en faire une « demi-chaîne » qui me permet de reculer le mètre nécessaire à sortir du caniveau. Mais ma bidouille de fortune recasse, s’enroule à nouveau autour de l’essieu au point d’empêcher la roue de tourner. Démontage de roue + démélage des noeux de chaîne : seconde ! Cette aventure dure une heure et demie au cours de laquelle je passe une bonne partie à ne plus sentier mes doigts frigorifiés. Décidément, ce lac ne veut pas de moi ? Je suis pourtant bien décidé à graver mon nom sur sa surface gelée. J’en ai encore le temps, mais il faut partir maintenant. Je laisse donc la voiture sur le bas-côté et fait à pied les quelques kilomètres qui me séparent de mon point de départ originel.
Malgré une bonne épaisseur, la neige est plus tassée, elle a « bougée » et m’autorise une marche plus facile qu’au mois de novembre. Plusieurs monticules de neige fraîche, signes de récentes avalanches, me barrent le passage. Je suis contraint de changer mon itinéraire qui pointait droit vers le prochain col (de Salèse). Col atteint et après un délicat passage verglacé en dévers, je retrouve des traces de raquettes qui semblent mener à mon but. A 2100 mètres, la neige est plus fraîche et n’a pas encore bougée. Je m’enfonce de 50 à 80 cm à chaque pas. Comme en novembre, j’en bave mais… j’ai les conditions météos avec moi pour m’encourager : soleil, ciel bleu, aucun vent. Je marche encore une bonne heure et demie avant de revérifier mon altitude. Mon GPS rando m’indique 2560 mêtres, soit 200 mètres au dessus de ce satané lac. J’effectue un tour d’horizon : aucune étendue plane blanche, aucun lac en vue. En revanche, j’aperçois un skieur de randonnée. Il se trouve en contre-bas à quelques centaines de mètres. J’extrapole sa trace prochaine et me déplace à flanc de montagne pour tenter de l’intercepter. Chose faite, je lui demande où se trouve ce lac Nègre si bien caché. Contrarié par mon intervention qui le déconcentre dans sa langoureuse montée, il m’explique avec condescendance que je suis en route pour la cime de Frémamorte qui marque la frontière avec la frontière italienne. Il se tourne alors d’un quart de tour pour me désigner une large zone d’ombre. Je dois la pointer pour retrouver mon lac, et donc redescendre pour remonter. Décidément, ce lac ne veut pas de moi ? Aussitôt son dernier mot prononcé, il baisse la tête vers ses spatules et se remet à avancer, me signifiant ainsi que notre brève communication venait d’être coupée. C’est non sans effort ni rage que je fais ma nouvelle trace dans la poudreuse qui me relie à la zone d’ombre désignée par ce charmant skieur. 1 heure passe, j’ai les pieds trempés mais chaud, et il est temps de vérifier mon altitude. Quand je tourne la tête pour sortir le GPS de mon sac à dos, j’aperçois plus bas une étendue plane et blanche. Je surplombe mon lac tant attendu, ma récompense. Vidéos, photos, roulades dans la neige, hiphiphourra, tout y passe et je m’installe non loin, à le contempler le temps d’un long déjeuner.
Ayant profité largement de mon dû et d’un beau temps très impropable pour cette saison à cette altitude (je suis en tee-shirt/short/pieds nus sur mon rocher déjeuner), ma marche du retour se fait en grande partie dans la nuit. Heureusement, ayant « pointé » les coordonnées GPS de ma voiture avant de partir, je suis guidé et serein. Je rentre à quai, ravi de ma journée. Les quelques glissages et chutes sur coxis ne réussiront pas à me la ternir.
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Me voilà revenu dans les gorges du Verdon pour y effectuer ma boucle. J’étais venu randonner ici fin octobre, la sécheresse sévissait tellement en cette période que même les buis avaient cramé, chose qui n’était pas encore arrivée dans la région. Aujourd’hui et en ce début de décembre, la neige recouvre une bonne partie du paysage. La route pour accéder au chalet de La Maline (point de départ du sentier touriste du Blanc Martel) n’est pas encore déneigée. C’est d’autant plus inattendu pour moi qui randonnait dans ce site en short + tee-shirt il y a à peine plus d’un mois. Le soleil est au rendez-vous, le ciel est bleu et je me régale à l’avance de ma future délicieuse journée. Déjà sur le trajet en voiture et dans la neige jusqu’au chalet, je suis comme un gamin qui découvre cette neige pour la première fois.
Après avoir mon temps avec un chat qui sert à rien, je pars sur le sentier enneigé du Blanc Martel pour rejoindre la Mescla, petit balcon au bord du Verdon qui offre une beau panorama sur les gorges homonymes. Murielle, avec qui j’avais randonnée en octobre, avait pris des photos. J’essaie donc de prendre quelques unes des miennes avec le même cadrage pour comparer les 2 saisons. C’est très surprenant… Après la Mescla, je pousse encore un peu sur le sentier du Blanc Martel pour faire ensuite demi-tour car je veux me faire le sentier de l’Imbut dans la foulée, et je dois revenir sur mes pas pour le rejoindre. Le sentier de l’Imbut est un parcours accidenté qui suit les méandres creusés par le Verdon. On y admire sans cesse ses eaux verdoyantes et l’itinéraire (plus technique que celui du Blanc Martel) reste, à mon goût, plus spectaculaire et impressionnant.
Le retour vers l’Imbut sera rapide : mes enjambées sont rythmées, je cours même un peu pour gagner du temps. C’est la pleine forme et j’ai déjà pris le temps d’admirer le paysage à l’aller. J’atteins la passerelle qui me permet de rejoindre la rive gauche du Verdon et le sentier de l’Imbut quand je m’aperçois que le sentier (et d’ailleurs la passerelle elle-même) est fermé pour travaux de sécurisation. Des chutes de pierres régulières rendent notamment le trajet dangereux. En octobre, le sentier devait déjà être fermé pour les mêmes raisons, mais les travaux n’avaient pas commencés et aucune barrière n’était installée. Aujourd’hui, 2 barrières sont placées de chaque côté de la passerelle pour bloquer le passage. Or, je n’ai pas fait tout ce chemin pour rien. Je décide donc d’user de mon Opinel pour me permettre de passer. Je n’ai finalement qu’à couper un seul câble pour rejoindre mon itinéraire (je m’excuse auprès de la société qui mène les travaux, mais au vu de ce que je trouverai ensuite sur les lieux des-dits travaux, je crois que l’on me pardonnera ma soif…).
Sur ce sentier, je m’amuse comme un fou : succession de montées et de descente, caillasse, chemin technique, rapide…bref c’est ma marche. Et malgré un soleil étincelant que je ne verrais plus car je marche dans ces gorges étroites où il ne passe pas (en tout cas en cette saison), le paysage qui m’est donné est magnifique. L’eau du Verdon est verte et translucide, la roche est couverte d’un léger manteau de neige et les falaises semblent avoir été dessinées par un grand maître. Seul bémol, je suis effectivement constamment à l’ombre et ce sera difficile de restituer sur photo ce que j’admirerai aujourd’hui. J’atteins le point de destination que je me suis fixé peu avant la nuit : le Chaos de l’Imbut, un enchevêtrement et un dédale de roches énormes, parfait endroit pour déjeuner quand le soleil est au rendez-vous (cf moi d’octobre). Petite vidéo, puis je reste un bon moment pour apprécier ce Chaos et la roche qui le forme. Je repars juste avant la tombée de la nuit pour ne pas perdre une goute de cette journée.
Mon retour du Chaos de l’Imbut vers la passerelle, ensuite toute la remontée vers le chalet de La Maline se fait, comme prévu, presque entièrement de nuit. J’y prends autant de plaisir que tout ce que j’ai pu marcher aujourd’hui. Seul, comme souvent… pas un chat, pas même un chat qui sert à rien. Cette journée fut un délice.
Aujourd’hui j’avais prévu de rejoindre les gorges du Verdon pour y refaire 1 à 2 randos déjà effectuées au mois d’octobre. A ce moment-là, la région du Verdon était encore sous le coup de la sécheresse. Ca ne devrait plus être le cas aujourd’hui et marcher sur les mêmes sentiers redécorés me tenait à coeur. Ce furent mes premières randos dans cette aventure et ca me paraissait une bonne idée de « boucler la boucle ». En voyant la météo peu clémente, je décide de repousser d’une journée. Pourquoi ne pas se rapprocher et rouler jusqu’à la vallée du Loup ? Je trouverais bien de quoi y remuer mes pattes.
Pour une rando « de secours », j’ai beaucoup de chance. Je marche dans la neige nouvellement tombée de cette nuit. La « fraiche » reste quand même plus facile à marcher qu’une neige de plusieurs jours, durcie par le froid et surface glacée par le vent. « Plus facile » ne veut pas dire « facile » : je dois sagement abandonner l’idée d’accéder à la cime du Chéron. Je dois malheureusement m’arrêter au col précédent le sentier en crêtes qui mène à cette cime. La neige est bien plus importante que prévue et un vent glacial souffle en rafale. Au col, je trouve un abri pour manger (promptement car il fait très fort même sans vent). Je ne suis pas si déçu de laisser dernière moi le point d’orgue de la rando. Depuis 1 heure, je commence vraiment à avoir froid et je crois avoir eu largement mon quota de marche dans la haute neige. Demi-tour dans la poudreuse…
Malgré tout, j’étais bien assez satisfait du spectacle naturel offert aujourd’hui. Ce fut une sage journée 😉
Cette rando n’en est pas une : une trop grande partie du parcours se fait sur piste de 4×4. Le trajet pour y accéder comporte lui aussi 1h de roulage sur des pistes de 4×4 caillouteuses, de quoi bien défoncer son véhicule. Heureusement, j’ai eu droit à de nombreuses apparitions animalières ainsi qu’aux premières neiges de basse altitudes de la région, magnifique spectacles où les flocons sont entre grêle et neige. Je ferais mon possible pour ne garder que ces quelques bons souvenirs de cette vrai-fausse randonnée.
Randonnée facile mais complémentaire à celle effectuée dans la vallée des Merveilles. Je devrais y retrouver neige (qui finalement me manque), peintures rupestres, lacs et beaux panoramix.
Moins merveilleuse que celle qui porte ce nom, cette vallée reste tout de même de toute beauté. Le beau temps est au rendez-vous malgré un seul et unique nuage qui me cache régulièrement le soleil. Ces 2 compères ne cesse de s’éloigner l’un de l’autre pour s’attirer à nouveau, me laissant très régulièrement à l’ombre et au froid. Qu’importe, j’ai mon plein de soleil et je suis occupé à contempler le paysage parsemé de petits lacs gelés. Je remercie tout de même le soleil qui restera à découvert et m’accompagnera pour mon déjeuner en bordure de lac. C’est d’ailleurs le seul moment où je croiserais d’autres randonneurs. Mais le fait marquant de cette journée, ce sont les rencontres animalières avec plus d’une vingtaine de chamois qui se sont offerts à mes yeux. Merci les gars.
Je pourrais le répéter pour chaque topo de randos : la plupart d’entre-elles se déroule sans rencontre aucune. Je marche seul comme dirait l’autre, et ça ne me dérange en rien. Les exceptions se font lors des week-end, où je peux croiser quelques locaux. Mes compagnons sont le soleil, le ciel et la terre ;)…. mais aussi et surtout les lumières d’automne, parfois les premières neiges hivernales, et maintenant la faune locale qui semble trouver ma présence moins troublante. Bah me suis bien lavé pourtant ! Je sens plus le bouc bordel ??!? Quoiqu’il en soit, l’automne reste une belle saison pour randonner, même si plus difficile que celle du printemps.
Rare rando que j’aurai prévue à l’avance, la vallée des Merveilles est un vaste cirque classé monument historique. Destination phare de nombreux touristes en saison estivale, je ne croiserai pas un chat en ce jour du 17 novembre. Paysages grandioses, nombreux lacs, sculptures rupestres et… beaucoup de neige en perspective.
Au final : marche facile, pleine journée en solitaire sous le soleil et dans la neige, paysages largement à la hauteur du nom que porte la vallée. Retour avec les yeux émerveillés !
Cette rando doit encore se dérouler dans la neige. Quelques faits marquants de la veille me rappellent que des guêtres sont un luxe que je peux m’offrir. Je trouve un magasin de sport tenu par une unique et belle vendeuse, qui sera au petit soin avec moi. Elle me fera d’ailleurs changer d’avis quant à ma rando du jour, qui devait être celle du circuit de Fenestre. Elle me vend donc ses guêtres, la rando du circuit de Trécolpas, ainsi que le refuge homonyme où l’on trouve la meilleure tarte au myrtilles de la région. Elle m’assure que le refuge est ouvert en cette saison morte. Elle connait d’ailleurs le gardien.
Après 2 tentatives échouées ces derniers jours, je mérite mon lac et je ne rebrousserai pas chemin cette fois-ci. Le goût de la « tarte aux myrtilles la meilleure de la région » sera mon moteur et ma motivation. Je ferais donc le circuit à l’envers pour me goinfrer au refuge, après et seulement après avoir contempler mon lac.
Au final : lac tristement gelé et accompagné d’un vent glacial, refuge fermé et woualou la tarte aux myrtilles. Mais ce fut le plus beau lac du monde !
Dès le parking de Salèse, point de départ du parcours, neige et glace forment ensemble le tapis de marche pour cette longue journée, la plus difficile de toutes.
Cette rando, malgré un dénivelé conséquent, devait se passer sans anicroche… c’était sans compter avec la neige ! Je glisse, je patauge et après 1 heure de marche, je m’enfonce, je m’enfonce et je m’enfonce très très beaucoup. De temps en temps, je transperce la neige pour tomber dans un trou caché. A deux reprises ma jambe droite se retrouve plantée dans l’extrémité d’un rocher bien aiguisé. Bon pas grave, le froid diminue la douleur. Ici la neige n’est pas fraiche, elle date de plusieurs jours et le vent a bien eu le temps de glacer sa surface. A chaque enjambée et sans guêtres, cette surface glacée et presque rigide coupe joyeusement le bas de mes tibias, qui se retrouveront en sang à la fin de la journée. Bah pas grave, le froid diminue la douleur. Sans guêtres toujours, la neige se faufile entre le pantalon et la chaussure pour stagner au niveau des chevilles, qui resteront brulées plusieurs jours. Bof pas grave, le froid…
Je m’étais préparé à ce que la neige me cache l’essentiel du balisage et c’est bien le cas. Mais je pensais pouvoir repérer la forme sinueuse du sentier dans cet immense agglomérat de flocons. Que nenni ! Pour avancer je dois me rabattre sur des traces faites par des raquettes. Reste que les raquettes montent les pentes enneigées quand les chaussures de rando s’y enfoncent au lieu d’avancer. Un béa-bat que j’ai bien volontiers oublié… Et puis quelles traces suivre ? Me voilà donc à déambuler, à sillonner le manteau blanc, à fatiguer mes maigres pattes. Hasard ou pas, je tombe après quelques heures sur un col panneauté d’une balise numérotée, qui m’indique le lac Nègre à 15 min. Soulagement intense, car le vent commence à souffler fort et froid. 15 min ? 15 min en moto-neige oui !!! Je n’ai jamais trouvé ce lac et ce n’est pas faute d’avoir cherché pendant plus d’une heure et demie… du mauvais côté !!?! Je suis exténué quand, au moment précis et difficile où je choisis d’abandonner, je tombe sur une rare balise visible qui me fait comprendre. J’ai rejoint la balise numérotée du col grâce à des traces de raquettes qui m’ont fait croire que j’étais dans le bon sens. Erreur ! Car à ce moment-là, je rebroussais chemin vers cette même balise. Sans le savoir, je suis passé au bas du court ressaut à gravir pour rejoindre le lac (ressaut dont parle le topo). Je lui faisais dos et m’en éloignais quand j’ai trouvé la balise. Depuis, je cherche cette pente et le lac donc, du mauvais côté… Loi de Murphy ? Non. Loi de la montagne ou plutôt : loi de « suis pas les raquettes bordel » ;). Trop fatigué et la nuit qui tombe dans 1 heure, je décide de ne pas tenter le diable blanc. Retour au bercail.
Avec la neige, le chemin du retour n’est pas beaucoup plus facile en descente. J’ai aussi la bonne idée de me perdre une nouvelle fois. La nuit tombe dans peu de temps et même avec une frontale, il me sera alors difficile de retrouver mes traces aller ou celles d’une raquette. Là, le souffle d’un vent glacial qui ne vient pas de la montagne me passe dans le dos. Heureusement les raquettes me sauvent d’une nuitée à belle étoile, car ce sont leurs traces qui me permettent de rejoindre le sentier et mes propres traces matinales. Alors rassuré (et réconcilié avec la raquette), je m’aperçois que le tuyau et l’embouchure de mon camelbak se sont gelés, rendant impossible l’aspiration d’eau. J’ouvre donc mon sac pour boire à même la poche, mais il ne reste presque plus d’eau à l’intérieur. Je n’avais pas prévu autant de marche, je n’ai donc pas pris de bouteille d’eau additionnelle. Bah pas grave, je boirai l’eau d’un cours d’eau, ce n’est pas ce qui manque ici et tant pis pour la diarrhée du lendemain. Je finis par retrouver la piste de 4×4 prise à aller, que je suis censé emprunter sur quelques centaines de mètres seulement. Malheureusement dans le noir, je ne vois pas la bifurcation vers le GR qui me ramène au parking où je suis garé. Trop avancé quand je m’aperçois de mon erreur, je décide de ne pas faire marche arrière et poursuivre la piste de 4×4. Elle mènera bien vers une destination habitée. Cette interminable piste me reconduit finalement à mon parking : le GR permettait en fait de largement raccourcir ce trajet.
10 heures de marche dans la neige ou la glace : plein les pattes & plein les yeux. Avec une nature gracieuse mais hostile, son lac introuvable, un sentier souvent perdu et une marche éprouvante, cette journée sera l’une des plus marquante de mon aventure rando-voiture.
Topo vidéo en « noir & noir » et autres ci-dessous.
Après une très mauvaise nuit, un ciel matinal bien gris, rendez-vous au hameau de Bousiéyas pour la rando de la crête de la Blanche. Malheureusement, encore une route fermée au niveau du Pra, hameau qui se résume en une vingtaine de maisons totalement à l’abandon, sorte de village fantôme dont les toits ont été transpercés par le temps. Difficile de se motiver cette atmosphère morne. Je trouve pourtant de quoi me motiver grâce au topo d’une rando qui partirait de ce coin déserté et qui permettrait de découvrir les lacs de Vens.
Le début du parcours est à l’image du hameau du Pra, tristoune à souhait. Heureusement après 1 heure de marche pour passer le premier col, la neige et le soleil se donnent rendez-vous au même moment pour m’offrir une vue panoramique et grandiose. 10 cm, 20cm, ensuite 50cm, puis sans doute plus d’1 mètre de neige, le sentier devient difficile à arpenter sans équipement approprié (guêtres, raquette ou crampons, etc…). Il devient même invisible sur les passages en balcon où je tente de m’aventurer. Il me faudra 1h pour faire quelques centaines mètres à peine, en essayant d’éviter ce que je pense être des plaques neiges. Craignant l’avalanche, je décide de passer au-dessus d’elles. J’y retrouve d’ailleurs des traces de raquettes qui me confortent dans mon choix. Je passe quelques vallons espérant voir à chaque fois la fin de ce passage en balcon, mais cela devient difficile et dangereux. En plus des plaques de neige qui peuvent se détacher, je n’ai ni crampons ni piolet et si je glisse, je dévale toute la pente. A contre-coeur, je fais demi-tour. Il me faudra presque du double de temps pour revenir sur un plancher plus hospitalier. Je n’avais pas prévu que le peu de pente serait bien plus difficile encore à descendre. A mi-parcours, mes 4 membres arrimés dans la neige, je prends une pause à un moment de doute. Je souffle et me rappelle mes quelques rudiments de marche en haute-montagne : tu t’accroches, tu vérifies, tu fais un pas, tu recommences. Je fais même quelques photos pour concentrer mon esprit sur autre chose. Sérénité retrouvée, je regagne mon accueillant plateau enneigé, pas à pas. Ai-je surestimé ou sous-estimé la dangerosité des pas que je viens d’effectuer en aller-retour ?
Je reviens au hameau du Pra accompagné du crépuscule et de quelques chamois. Déçu de ne pas être arrivé au bout, j’ai tout de même eu de bons clichés, de belles vues, de magnifiques ombres & lumières, ainsi que quelques sueurs froides dont je me souviendrais longtemps. Au final, ce fut une des meilleurs journées de ce trip rando. Je referai ce parcours, une autre fois et jusqu’au bout, avec ou sans neige…
Je suis dans le pays basque Est, près de Sainte-Engrâce pour randonner sur le circuit des gorges d’Ehujarre. Il est très tôt, idéal pour commencer une rando d’automne, mais le temps est gris et morne. Toute comme je n’ai pas senti la Cerdagne, je ne sens pas non plus l’endroit où je me trouve. J’ai en tout cas la même sensation qui ne me donne pas envie de rester. J’adore pourtant le littoral de la côte basque, et même son arrière-pays, alors je me dis que ce n’est qu’une sensation faussée, que je devrais marcher et on verra bien. Mais j’effectue cette randonnée sans entrain. Ce n’est pas très rationnel, mais j’ai appris écouter ce ressenti car en voyage comme en rando, il m’a souvent guidé vers les bonnes destinations, au bon moment.Tout comme la Cerdagne, la région du pays basque Est est probablement une belle destination, mais ce n’est pas le moment, le timing n’est pas raccord avec le temps, etc… Bref, je trace ailleurs.
Ailleurs, c’est à La Fruitière dans le val d’Azun, où j’ai gardé une rando sous le coude : le col de la Gentiane. Malheureusement quand j’arrive devant la route de montagne qui mène à La Fruitière, elle est fermée en prévision du mauvais temps. Je n’ai vraiment pas envie de me taper à pied la route bitumée de plusieurs kilomètres.
Il commence effectivement à bien neiger et il fait suffisamment froid pour que les flocons forment la première couche de neige de cette fin d’année. Je décide donc (tardivement) de retourner non loin d’ici, au pont d’Espagne et grimper jusqu’au lac de Gaube. J’espère y jouïr d’un panorama redessiné par la neige. Banco! Recouvert de poudreuse et décoloré par d’épais nuages poivre et sel, le paysage diffère totalement de celui sillonné il y a tout juste 3 jours. Je suis seul avec mon ami Silence, j’ai l’impression de pouvoir entendre le bruit des flocons se déposer sur le sol…un régal.
A la moitié du chemin, je rencontre un garde forestier qui fait le même trajet que moi. Sourire béat devant le spectacle, à ce rare moment de la saison où aucun touriste (presque) ne perturbe son parcours enneigé, il est pourtant ici pour travailler. Il repère (à l’oeil…) les éléments perturbateurs voire dangereux du sentier qu’il fera sécuriser avant la prochaine fournée de touristes (arbres morts, branches prêtes à tomber, gros cailloux pas cool, etc…). Après quelques mots échangés quant à notre présence privilégiée à tous les deux, on se suit silencieusement jusqu’au lac de Gaube, profitant très largement de ce qui nous est offert.
Parti tard, je rentrerai de nuit pour la première fois, à la frontale, et dormirai dans la voiture au pont d’Espagne. Cette rando qui m’aura montré les premières neiges de la vallée, restera gravée dans mes neurones.
C’est aussi le jour où je découvre que mon sac, commencé au mois de juillet, cache un inattendu cadeau : un smart-phone totalement oublié entre 2 pulls, sans carte SIM mais appareil photo. Ce sera la première rando dont je rapporterai les photos (& vidéos).
J’ai fait l’Annapurna jusqu’au camp 2 !!!
Toutes photos par Vinz - Site Wordpressé avec une tablette.....bouh la honte