Un commerçant de la vallée de la Roya, à qui j’achète du jambon, me prête gentiment son téléphone pour appeler Murielle qui m’avait pris en stop dans le Verdon (nous avions finalement randonner ensemble, accompagné de son ami Pierrot). Comme elle me l’avait proposé, elle m’accueille chez elle en toute simplicité et nous ferons 2 journées de rando. J’emboiterai son pas sans me préoccuper du parcours : plaisant. C’est aussi l’occasion pour moi de bénéficier des commodités de la civilisation moderne (douche, lit, repas chaud, douche et aussi la douche). Merci Murielle.
Les roches de l’Esterel n’étant pas assez rouges à mon goût, je décide de les repeindre avec quelques centilitres de mon hémoglobine. Pour ça rien de plus simple, prendre une photo et ranger l’appareil tout en repartant dans le sens de la marche avec vigueur, entrain, et totale non-maîtrise du demi-tour pied gauche. Plusieurs fois je me suis fait la réflexion : « bordel, regarde où tu marches quand tu ranges l’appareil, il va t’arriver des bricoles ! ». Et bien les bricoles sont arrivées : glissage franche sur cailloux pas attaché à la montagne + amortissage de la chute avec nez sur autre cailloux, celui-ci attaché à la montagne mais pas moelleux du tout. Résultat : dans les vapes un bon moment, roches de la montagne effectivement plus rouges qu’avant mon arrivée, et puis surtout l’air d’un con à se planter la tronche sur une promenade dans l’Esterel à la haute altitude de 320 mètres, après avoir éviter les plaques d’avalanches, les glissades vertigineuses, l’ours polaire des Pyrénées et les cris de randonneuses outrées par mon odeur caverneuse.