Direction l’office du tourisme de la station de ski de La Mongie pour recueillir la météo locale du jour. Je voudrais monter au Pic du Midi et le ciel est tendancieux : pluie ou pas pluie ? L’officieuse du tourisme m’explique que ce ne sera pas pour aujourd’hui car il va pleuvoir toute la journée. En haut du Pic du Midi, il neige et le brouillard a pris place. Je décide de ne pas l’écouter quand je m’aperçois qu’elle est en train de me lire les prévisions de météo-france.fr !
Il pleut effectivement quand je prends le départ, mais je suis équipé et l’envie de gravir ce mont mythique des Pyrénées, en passant par le lac d’Oncet, mon premier lac, est bien plus forte que cette pluie. Celle-ci, peu déplaisante au final, cesse de toute façon au bout de 15 minutes de marche. Je ne la reverrai pas de la journée !! Quelques « vache qui rit dans la prairie » à passer, plusieurs lacets, quelques montées peu éprouvantes me mènent au lac d’Oncet, forme géométrique courbe parfaitement enclavée dans la montagne rocailleuse, d’une couleur foncée très prononcée, presque noire. Superbe. Le chemin quant à lui passe d’un sentier pédestre à une piste jeepable peu agréable à marcher. De nombreux lacets se succèdent et c’est interminable en raison d’une pente peu importante que doit respecter la piste. Enfin j’arrive à un col enneigé qui marque l’arrêt de cette inattendue piste et le départ de la dernière montée pour le Pic. Comme le col, cette montée est entièrement enneigée. Mes chaussures s’enfoncent facilement de 10 à 30 cm selon là où je pose le pied. Mais c’est un réel plaisir de voir la neige pour la première fois, surtout dans ce contexte. La neige est fraiche et ne gène pas tant que ça l’ascension de cette dernière grimpette.
L’arrivée au Pic du Midi est très décevante. J’arrive côté « travaux en cours » sur un sommet entaché d’un énorme bloc de béton et surplombé par un bar où quelques touristes, venus en téléphérique, s’abritent du vent et du brouillard. Pouah, j’ai envie de repartir de suite. Je fais le tour du propriétaire vite fait avant de partir. Je descends juste assez pour oublier mon bloc de béton d’arrivée et admirer le panorama à 360 dégrés moins 180 (cause y a du brouillard qui monte du côté opposé). Jusqu’au col, je descends mon sentier enneigé, excité comme un gamin qui découvre la neige. Le brouillard reste au sommet du Pic du Midi sans jamais descendre sur mon versant. Le soleil, lui, fait son apparition et quand je lève la tête, je semble être dans le seul versant de montagne des alentours qui bénéficie des rayons du soleil. Majestueux qu’est devenu mon parcours, je descends le reste du sentier avec un sourire banane jusqu’à la voiture, en n’oubliant pas de remercier la beauté du lac d’Oncet qui fait bronzette quand je repasse à son bord.
Officieuse du tourisme, nous ne vous écouterons plus.